Le trafic aérien progresse à chaque année dans les aéroports de Floride.
À Fort Lauderdale-Hollywood les décibels sont à la hausse, ce qui devient un irritant quotidien pour les habitants qui vivent dans les environs.
Une première étude en 25 ans vient d’être publiée sur le trafic aérien de cet aéroport. On y apprend que le bruit atteint des niveaux inacceptables, ce qui hausse les plaintes des résidents des quartiers situés sous les corridors des avions.
L’étude porte sur toutes les zones potentiellement affectées par le bruit, incluant celles à l’est et à l’ouest de l’autoroute I-595, grandement dérangées par les décollages et les atterrissages sur la piste sud de l’aéroport.
L’augmentation des départs et des arrivées qui s’accentue d’année en année, ajoutée aux pro-blèmes reliés aux vents saisonniers qui dictent les trajectoires de départs et des arrivées, rendent les résidents anxieux. Ils espèrent que les conclusions de l’étude pourront persuader les fonctionnaires fédéraux de l’aviation d’apporter des modifications pour éloigner le bruit de leur propriété.
Direction
Les quartiers le long de la I-595 sont plus touchés en hiver parce que les vents en provenance de l’ouest forcent les avions à décoller dans cette direction avant d’effectuer un virage vers des destinations à l’est.
Mais selon l’étude, les décollages vers l’ouest ne représentent qu’un cinquième de tous les départs de l’aéroport, de sorte que leur impact sonore est considérablement minimisé par rapport à une moyenne annuelle.
D’autre part, les avions décollant vers l’est, donc au-dessus de l’océan, éloignent les décibels.
Quant aux atterrissages en provenance de l’ouest, ils posent moins de problèmes aux communautés situées le long de la I-595, car ils empruntent une trajectoire davantage située au-dessus d’une zone essentiellement industrielle.
Les consultants vont tenter de trouver des solutions avec la Federal Aviation Administration (FAA) en se penchant davantage sur les points des départs et des arrivées de chacun des vols.
Il faudra attendre 2020 pour connaître les conclusions de ces consultations.
Les résidents de Dania Beach sont les plus incommodés par ce corridor aérien.
« Nos fenêtres claquent, nos toits sont recouverts de suie, les oreilles nous bourdonnent à la journée longue », raconte Jean-Pierre Lacroix de Trois-Rivières.
« Je demeurais à Tamarac où c’était calme avant de m’établir ici. Là je vois les avions directement au-dessus de Griffin Road et je dois laver ma voiture plus souvent », dit-il.
« Je rêve que cette trajectoire soit fermée ».
Le comté de Broward n’est pas le seul à connaître de tels inconvénients. La FAA a déjà modifié les trajectoires de vol pour des raisons de sécurité et d’efficacité à travers le pays, touchant des quartiers jusque-là non perturbés par le bruit.
Fort Lauderdale espère profiter de l’expérience acquise dans d’autres villes pour s’assurer que les trajectoires de vols soient dégagées des zones fortement résidentielles.
En 2017, la ville de Phoenix a contesté avec succès certains inconvénients créés par les trajectoires des corridors aériens au-dessus de la ville.
Selon certains experts, les autorités de l’aéroport de Fort Lauderdale devraient emprunter la méthode appliquée en Californie, où les avions font tourner les moteurs pour atteindre une accélération plus rapide et un décollage plus prononcé en altitude, ce qui éloigne plus rapidement le bruit du sol.
