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jeudi, avril 25, 2024

La Société Coloniale de la Vigne et de L’Olivier 1817 (Vine an Olive Colony)

Date:

Cette colonie fut fondée par des Français après un vote du congrès américain le 3 mars 1817 dans une région de la Louisiane française, vendue aux États-Unis en 1803 située au nord de la Floride de l’époque et qui dans le temps allait faire partie de l’État de l’Alabama.

Il faut noter qu’à cette époque, la Floride était une possession espagnole et que la partie ouest du Panhandle allait jusqu’au Mississippi de la Nouvelle Orléans, et s’étendait aussi sur les terres situées dans le nord, sans que les limites du territoire contrôlé par les États-Unis ne soient véritablement déterminées. Pour mémoire, rappelons que la Floride fut cédée en 1819 par l’Espagne aux É-U puis fut administrée comme un territoire des É-U à partir de 1822, pour finalement en 1845, devenir le 27e État des É-U.

Une initiative menée par d’anciens généraux de Napoléon

Après l’abdication de Napoléon Ier et la fin de l’Empire français, tous les membres de la famille Bonaparte furent, eux aussi, contraints à l’exil et durent quitter la France. Certains d’entre eux s’installèrent en Angleterre, en Autriche ou encore aux États-Unis dont le frère ainé de Napoléon. Joseph, connu sous le nom de Comte de Survillier, s’installa à Bradentown, NJ, non loin de Philadelphie, où il se fit construire la résidence de Point Breeze, et ce à la différence de beaucoup d’hommes d’affaires français qui depuis la création des É-U en 1783, s’étaient installés à Philadelphie principale ville économique et politique du nouveau pays.

Cette communauté française très active et généralement avec d’importants moyens financiers, ne pouvait qu’attirer d’illustres généraux de l’empire comme Charles Lefebvre-Desnouettes ou encore François Antoine Lallemand… qui en France était sous le coup d’une condamnation à mort alors que la jeune république des É-U ouvrait ses portes à des hommes courageux et talentueux comme eux. Des nouveaux arrivants prêts à développer des colonies dans les nouveaux territoires du Mississippi et dans l’ancienne colonie française de la Louisiane, permettant du même coup de sécuriser la région et s’opposer à la présence des Espagnols de la Floride.

C’est ainsi que la « Société coloniale de la vigne et de l’olivier, « Vine and Olive Colony », couvrant une superficie de 370 kilomètres carrés de terres vierges, fut fondée le 3 mars 1817 à la suite d’un vote au congrès américain.

Les premières installations se firent à la jonction de deux fleuves nommés d’après les tribus indiennes y séjournant, le Tombigbee et la Black Warrior River (actuellement l’Alabama River).

Il fut très rapidement constaté que la culture de la vigne et des oliviers ne donnait aucun bon résultat et il fut décidé et autorisé par le congrès (1827) qu’elle soit abandonnée et remplacée par celle du coton, comme c’était le cas dans les autres exploitations.

Trois grandes bâtisses de planteurs de coton de l’époque se visitent encore de nos jours sur un site de la colonie cotonnière de Demopolis avec ses voisines de Greensboro et d’Aiglevillle qui lors de la fondation de la colonie française, fut la ville centre de la colonie et du comté, qui prit le nom de Marengo (bataille gagnée par Napoléon en 1800), et qui est restée un haut-lieu de l’histoire de la culture du coton jusqu’en 1930.

Les premiers planteurs : Des « réfugiés français de Saint-Domingue »

Rappelons qu’en 1800, l’Espagne rétrocède à la France la partie de la Louisiane à l’ouest du Mississippi qu’elle administrait depuis le Traité de Paris de 1763. Dans la même période, une insurrection éclate dans la colonie française d’Haïti dont l’indépendance sera finalisée en 1804.

Conscient que leur avenir est incertain, la majorité des colons français quittèrent l’ile de Saint-Domingue pour s’installer dans d’autres iles des Antilles ainsi qu’en Louisiane, vendue en 1803 aux É-U de l’époque, mais aussi à Philadelphie constituant un nouveau groupe ethnique surnommé par les Américains, « Les réfugiés français de Saint-Domingue ».

Beaucoup furent tentés de se lancer dans l’aventure proposée par Charles Lefebvre-Desnouettes, premier président de la colonie, qui réussit à réunir 347 actionnaires. C’est François Antoine Lallemand qui amena 67 d’entre eux à destination, en mettant en place les premières installations de la colonie.

Après le départ de Lallemand pour le Texas vers 1809, de nouveaux colons du groupe des réfugiés de Saint-Domingue sont arrivés, investissant leurs économies dans l’achat de matériel et d’esclaves. Aussi, des investisseurs Français venant de France installés à Philadelphie, comme par exemple Joseph Bonaparte ou encore Joseph Lakanal, mais la grande majorité des actionnaires bonapartistes ne vint jamais en Alabama.

Au fil des ans, la petite colonie de Français originaire de Saint-Domingue, bien que rejointe par de nombreux anglo-américains, réussit à former une élite franco américaine locale unie par des liens familiaux et un style de vie propre. Après l’amnistie de 1830, beaucoup retournèrent en France dont Lefebvre-Desnouettes (qui périt en mer lors du voyage de retour) et Lallemand qui finit sa vie à Paris, mais certains colons ont fait souche à Mobile, La Nouvelle-Orléans ou encore Philadelphie.

Sources : Vous pouvez également consulter les sites suivants ayant permis de documenter cet article. http://homepages.rootsweb.ancestry.comwww.encyclopediaofalabama.org et www.wikipedia.com.

À noter que le Museum Arts & Sciences, de Daytona Beach a une exposition permanente sur Napoléon depuis 2013.

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