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vendredi, avril 19, 2024

L’autopsie

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Les joueurs du Canadien et sûrement la direction de l’équipe sont soulagés que leur misérable périple soit terminé.

Cette formation a accumulé, tout au cours de la saison, des marques déshonorantes. Il serait trop long de les énumérer tellement elles sont nombreuses.

En faire une autopsie détaillée nous remmènerait sur des passages qui ont fait les manchettes en grosses lettres, depuis des mois. Pour montrer la fai-blesse du Canadien, il suffit de relever que de ses 29 victoires, 21 ont été obtenues contre des équipes exclues de séries éliminatoires, dont huit contre Ottawa, Arizona et Buffalo. Ses huit petits gains contre des équipes participant au bal printanier montrent sans équivoque à quel point tout est à rebâtir.

Il est inévitable de se rappeler les dégâts causés par le directeur-gérant, Marc Bergevin, qui, à répétition, a rendu son équipe vulnérable avec des transformations néfastes. Tous les transfuges qui se sont amenés, à l’exception de Jonathan Drouin, ont été des bourdes énormes, qui ont fait dégringoler le Canadien. Le constat est désastreux. On peut parler des départs coûteux des Radulov, Markov, Emelin, mais surtout des acquisitions des Alzner, Benn, Morrow, Schlemko, Hemsky, Streit, qui ont été des boulets.

Bergevin a amené son équipe dans les bas-fonds. Il se retrouve devant une corvée titanesque pour redresser la situation. Il peut répéter qu’il a un plan pour renverser la vapeur, mais il n’est pas au bout de ses peines quand on constate que son équipe a perdu 40 matchs en temps régulier (et 13 autres en prolongation), un piteux record qui remonte aux années 83-84 et 2000-2001. Le Canadien montre la pire infériorité numérique à l’étranger et Carey Price, l’homme qui devait sauver l’équipe, a accordé quatre buts et plus 19 fois. Si Bergevin envisage un virage jeunesse il est un peu tard pour y penser. Il aurait dû y songer il y a longtemps, parce qu’il était évident que sa formation se dirigeait sur un récif.

 

Pas de talent

Tout au long de la dernière saison le manque de talent se confirmait.

Les porteurs de lunettes roses peuvent toujours croire à une résurrection si l’équipe remporte la loterie, qui lui permettrait de mettre la main sur le surdoué Rasmus Dahlin. Mais cette équipe est tellement en lambeaux qu’il faudra plus que cela pour se remettre sur les rails. Bergevin ne compte sur aucun joueur dominant dans son organisation. Malgré leur jeune âge, les McCarron, Scherbak, De La Rose, Hudon, Deslauriers, Danault, Lehkonen ne seront jamais en mesure de devenir des joueurs de premier plan. Ils resteront toujours des joueurs de soutien.

Le processus pour reconstruire une équipe dominante demande entre quatre et cinq ans. Plusieurs équipes ont emprunté ce sentier depuis quelques saisons. Elles ont toutes une avance sur le Canadien.

On n’a qu’à observer les pas de géants qu’ont faits les Devils, les Leafs, le Lightning, les Bruins et même les Panthers, pour réaliser à quel point Marc Bergevin n’est pas sorti de l’auberge. Puis d’autres formations sont aussi en progression comme les Hurricanes, les Coyotes, les Islanders, qui comptent sur plusieurs jeunes, qui viennent de faire le saut dans la LNH ou qui attendent de le faire.

Bergevin est plutôt démuni pour tenter d’obtenir davantage de choix de repêchage. Du moins pour des choix de première ronde. Il pourra toujours tenter d’échanger Max Pacioretty, avant la séance du repêchage de juin prochain, ce qui lui permettrait de mettre la main sur un autre prospect au premier tour. Bergevin ne peut pas se satisfaire d’un demi virage. Il  doit recourir à une liquidation sans retenu en offrant ses meilleurs éléments aux autres directeurs gérants s’il ne veut pas que son équipe marine autant d’années que l’ont fait les Leafs de Toronto, avant de devenir enfin une équipe de premier plan.

La grande question est de savoir si son patron Geoff Molson aura suffisamment de patience pour vivre ce long passage dans la médiocrité. Surtout lorsqu’il verra de plus en plus de bancs vides dans son centre Bell. Il faut  s’attendre à ce que Geoff Molson exige des changements dans le personnel hockey parce que tout ce beau monde n’a sûrement pas fait progresser le produit sur la glace.

 

Des têtes vont tomber.

Plusieurs joueurs ne seront pas de retour.

Le Canadien de Montréal est totalement enlisé et un grand ménage est nécessaire. Les supporteurs devront faire preuve de patience parce que ce virage n’aura rien de magique. Dans ce monde, on ne peut sauter des étapes. Surtout lorsque la relève est inexistante ce qui est le cas chez cette équipe.

 

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