La réanimation des Panthers de la Floride a jeté la région de Québec dans une totale morosité.

Jusqu’à ce que le comté de Broward accepte de sauver l’équipe de Sunrise d’un naufrage financier, les maniaques de hockey de la Capitale du Québec gardaient l’espoir de voir les Panthers devenir les locataires de leur nouvel et magnifique amphithéâtre.

Ils y croyaient avec ferveur. Mais les commissaires du comté de Broward ont compris qu’un BB&T Center sans équipe de hockey coûterait aussi une fortune aux contribuables.

Les deux partis ont dû faire des compromis. En bout de ligne, tous les deux sont gagnants.

Si les amateurs de hockey du Québec vivent un deuil, ceux d’ici sont soulagés en pensant que ce n’est pas demain que l’équipe pliera bagages pour d’autres cieux.

Les Québécois étaient convaincus que les misères des Panthers amèneraient ses propriétaires à regarder ailleurs. Et c’est chez eux qu’ils croyaient que serait leur destination.

Mais messieurs Vincent Viola et Doug Cifu n’ont jamais brandi le spectre du déménagement. Ils ont toujours cru qu’un accord surviendrait avec les autorités du comté. Et mieux encore, ils restent certains qu’il y a de la place ici pour une équipe de hockey.

D’autant que les équipes professionnelles de la Floride en arrachent toutes. Ils croient alors pouvoir faire leur petit bonhomme de chemin à travers cette morosité face aux sports majeurs.

L’avenir nous dira si leur espoir en valait le coût. Ils rêvent sûrement au temps où avec le spectaculaire Pavel Bure l’équipe s’en tirait très bien à Miami.

Avec une entente de huit ans, ils ont le temps d’y arriver. Et ça c’est la besogne que Dale Tallon devra accomplir.

La preuve est faite par mille. Il faut gagner. À quelques exceptions près, les équipes qui poirotent dans les soubassements n’attirent pas les amateurs tout sport confondu.

En avant

Maintenant, les Panthers de la Floride doivent progresser d’un cran et gagner davantage, surtout contre les équipes avec qui ils bataillent pour une place dans les prochaines séries éliminatoires.

La saison est encore jeune mais Gérard Gallant doit tirer le meilleur de ses ouailles pour, tout au moins, demeurer dans la course.

Des défaites contre Boston, Ottawa et Détroit font doublement mal puisque que ce sont des équipes qui pourraient les pousser, encore une fois, hors des éliminatoires.

Talon est coriace. Il croit à l’avenir avec le passage par les jeunes joueurs de l’organisation. Jusqu’ici le déroulement des choses lui donne raison. Mais il manque toujours un véritable marqueur sur cette équipe. Se résoudra-t-il à procéder à une transaction, qui lui permettrait de mettre la main sur ce joueur en sollicitant un directeur gérant, qui a décidé de rebâtir son équipe.

Pour y arriver, il lui faudra sacrifier un choix de repêchage et cette direction lui pue au nez.

S’il ne bouge pas, il doit s’attendre à vivre des moments angoissants d’ici la fin du calendrier parce que son équipe pourrait rester sur le seuil d’entrée des séries.

La victoire et quelques vedettes composent la recette pour ramener les amateurs au BB&T center.

Il faudra encore un certain temps pour y arriver.

Il reste à voir si Tallon tentera de sauter des étapes ou s’il restera fidèle à son plan, qui consiste à faire graduer des jeunes en qui il a confiance.

L’exemple des Oilers d’Edmonton est probant. Après des années de pure misère, avec des choix de repêchage à la tonne, cette équipe commence à sortir de l’ombre. Et ces Oilers feront revivre des moments glorieux de l’ère Gretzky-Messier.

Probablement que Tallon préfère lui aussi la patience plutôt que le moindre risque de bousiller son plan.

Sa réussite à Chicago est sûrement pour lui un gage de succès.

Pour le moment il tient le cap.