Durant le weekend du 7 et 8 octobre dernier, la plupart des plages de la Côte est étaient ouvertes ou rouvertes, malgré la présence d’algues nuisibles Karenia brevis, responsables des marées rouges. L’inconfort était toutefois indéniable, spécialement le long des plages des comtés de Miami Dade et de Palm Beach.
Broward presqu’épargné
Malgré des photos de travailleurs portant des masques et celles des poissons morts, le comté de Broward est pratiquement épargné de ce tragique portrait.
Les récents résultats des échantillons prélevés confirment que les plages du comté de Broward sont les moins affectées. Toutefois, les résidents riverains peuvent déceler l’anomalie dans l’air et une démangeaison des parois nasales et de la gorge sont désagréablement ressenties. Le dernier rapport de la Florida Fish and Wildlife Conservation Commission, disponible au 8 octobre, révèle de TRÈS FAIBLES concentrations d’algues toxiques à Deerfield Beach, Pompano Beach, Lauderdale-by-the-Sea, Fort Lauderdale et à Hollywood.
De FAIBLES concentrations, ont été trouvées au large d’Hallandale Beach et du parc d’État Dr. Von D. Mizell-Eula Johnson à Dania Beach. Les personnes souffrant de problèmes respiratoires risquent d’être incommodées par ces faibles concentrations de Karenia brevis.
Palm Beach irrité
La Florida Fish and Wildlife Conservation Commission (FWC) a déclaré qu’au nord du comté de Palm Beach, une concentration ÉLEVÉE d’algues toxiques est présente à la hauteur du Carlin Park, au sud du Jupiter Inlet.
Cela signifie que la marée rouge peut provoquer des symptômes intenses – principalement des problèmes respiratoires, une toux et une irritation sévère de la gorge au sein de la population en général. Les autres plages du comté de Palm Beach ont été testées dans la gamme modérée ou faible.
Lake Worth a ouvert sa plage mais les drapeaux rouge et violet battent au vent, indiquant un danger élevé posé par un organisme marin : la marée rouge. Les visiteurs seront autorisés à se baigner dans l’océan mais ils nagent à leurs risques et périls.
Miami Dade perturbé
Quant au comté de Miami Dade, les visiteurs, les résidents et les commerçants souffrent de la situation. Les plages qui avaient été fermées au nord d’Haulover Inlet sont maintenant ouvertes, mais le ministère de la Santé de Floride continue de conseiller aux personnes souffrant d’affections respiratoires graves ou chroniques, telles que l’asthme, d’éviter toutes les zones de marée rouge.
La marée rouge est documentée en Floride depuis les années 1840 et elle peut être transportée lorsque les eaux côtières se déplacent avec les vents et les courants. Depuis le début des années 50, la marée rouge a été observée à huit reprises seulement dans le comté de Palm Beach.
La hausse des températures de l’eau facilitent leur reproduction. Mais pire encore, les algues fleurissent lorsqu’elles sont nourries par des phosphates. Pourquoi les politiciens sont-ils blâmés ? Parce qu’ils savent pertinemment que des lois et mesures, visant à empêcher les éleveurs et les cultivateurs du Centre de l’État de laisser s’écouler les produits chimiques dans les cours d’eau, sont urgentes depuis trop longtemps.
Les prévisions
Nous sommes en pleine période des marées géantes annuelles, ou King Tides, provoquées par la proximité de la Lune par rapport à la Terre. Les inondations sont fréquentes et elles pourraient rapprocher les algues de la plage.
Puis il y a la tempête Michael qui migre vers le Golfe du Mexique. L’espoir positif est que les vents forts de l’ouragan ramènent la marée rouge au large.
Mais si Michael devient une machine à pluie, cela pourrait être une mauvaise nouvelle. « Les fortes pluies dilueront les terres des zones agricoles de tous leurs éléments nutritifs, dont les nitrates et les phosphates, et les feront déverser sur les plages et les régions côtières. Ces nutriments serviront donc à fertiliser la marée rouge, et c’est exactement ce que nous ne voulons pas », explique Dr. David Hastings, professeur en chimie et sciences marines au Eckerd College.
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