La législature de la Floride vient de terminer sa session annuelle de 60 jours sans adopter la majorité des législations importantes qui étaient à l’agenda devant l’Assemblée législative cette année. Elle a refusé de passer plusieurs projets de loi visant à créer des emplois pour la Floride et attirer plus de touristes. Elle a également refusé d’adopter la proposition du Gouverneur sur les réductions d’impôt, même si les fonds étaient disponibles. Les membres ont cependant adopté plusieurs propositions budgétaires pour aider leur district d’origine, même si ce n’est pas bénéfique pour l’ensemble de l’État de la Floride. Le gouverneur Rick Scott a annoncé qu’il avait l’intention de couper 256 millions de dollars au budget d’État 2016 -2017 que la législature a massivement approuvé.
Le gouverneur Scott utilisera son droit de veto contre de nombreux projets « de favoritisme » des législateurs. Ce faisant, le gouverneur a déclaré: « je signerai le budget dès que l’Assemblée législative de la Floride me le confère avec le retrait de la somme, évaluée à 256,1 millions de dollars, qui était réservée à des projets qui n’entrevoient aucun retour significatif sur l’investissement des contribuables. C’est une autre grande année dans le Sunshine State, je suis heureux car nous allons continuer notre mission de rendre la Floride, première au monde pour les emplois, l’éducation et pour la sécurité de ses communautés. »
Un projet qui sera renversé par le veto du gouverneur se trouve dans le comté de Leon. Il s’agit d’une subvention de 500 000 $ pour le sentier Orchard Pond Parkway.
La puissance des différents lobbyistes dans la capitale de l’État a toujours été évoquée par le nombre de projets de favoritismes adoptés par la législature. Aussi, les membres les plus puissants de la législature ont plus de chance de faire adopter de grands projets pour leurs amis, surtout quand ils occupent les postes de Speaker of the Florida House, président du Sénat, ou président d’un comité puissant comme l’appropriation budgétaire et comité de la réglementation. Le candidat présidentiel Marco Rubio a également servi comme président de la Chambre des représentants de la Floride où il a bénéficié financièrement de son poste. Il avait utilisé les cartes de crédit du Parti républicain pour défrayer ses dépenses personnelles.
Cette année, l’accord proposé avec la Tribu des Séminoles de Floride n’a pas été approuvé par le législateur de la Floride et cela coûtera à l’État, plus de d’un milliard de dollars en recettes fiscales et une perte de plus de 20 000 nouveaux emplois. Le même ressentiment envers l’establishment au niveau national est également présent en Floride. Le gouverneur Scott, un candidat anti-establishment pour le poste de gouverneur en 2010, avait mené une campagne sur une plate-forme visant la création de nouveaux emplois en Floride. La récession et le crash de l’immobilier a fait mal à l’État de Floride. Sa plate-forme avait été bien reçue et il a été élu contre tous les puissants responsables de l’establishment du Parti républicain et les chefs de parti en Floride.
Le problème qui réside dans le système des élections primaires en Floride, comme dans de nombreux autres États, c’est que seulement 15% des électeurs, et parfois moins, y participe. Dans de nombreux États, y compris la Floride, le 30-35% des électeurs qui sont inscrits comme indépendants, ne peut pas voter dans les primaires républicaines ou démocrates. Il est donc assez facile pour l’establishment de contrôler leurs candidats du parti avec une si faible participation au vote. Cette année, il semble que beaucoup en ont marre du système et vont voter, y compris en Floride.
