L’hystérie collective, face au désir de gagner le milliard et 600 millions de dollars de la loterie du Powerball américain, s’est répandue bien au-delà des 44 États, qui en sont membres.

Le mirage d’empocher une telle fortune dépasse toute logique et raisonnement. Les acheteurs de billets sont davantage aveuglés part l’immense montagne d’argent qu’on leur offre que par la décourageante statistique qui leur accorde seulement une chance sur 292 millions de devenir milliardaire.

Qu’à cela ne tienne, toutes les façons de posséder au moins un billet de cette folle loterie sont bonnes. De partout dans le monde, on réussi en s’en procurer. C’est ce que l’on a vu la semaine dernière et c’est ce que l’on verra chaque fois que le Gros Lot s’approchera ou surtout dépassera le milliard de dollars.

Mais comment les fonctionnaires responsables du Powerball en sont-ils venus à créer ce nouveau trésor, qui engendre une rocambolesque contagion aux delà des frontières?

Ils en ont tout simplement changé les règles.

La course à la cagnotte de ce jeu de hasard s’estompait de plus en plus. Comme si 350 millions de dollars ne suffirait pas à trouver l’aisance.

En juillet dernier, ils ont alors décidé de modifier les composantes de façon à rendre plus difficiles, les chances de gagner tout en s’assurant que la montagne de dollars devienne un Everest.

En faisant passer le nombre de numéros blancs de 59 à 69 et en ramenant les rouges de 35 à 26 on faisait chuter les chances de remporter le Gros Lot tout en s’assurant que sa valeur atteindrait une marque record.

Cinq numéros sont tirés des boules blanches et un des boules rouges ce qui éloigne davantage la possibilité de faire un gagnant et fait grimper l’engouement durant plusieurs semaines.

De là comment on en arrive à ce genre de montant record.

Les responsables ont donc gagné leur pari. D’autant plus que l’on craignait la disparition de cette loterie qui renfloue les coffres de l’État.

Comme le dernier tirage a couronné trois gagnants, on doit s’attendre à ce que tout ce qui entourera l’histoire de chacun d’eux ne fera que mousser encore plus les ventes du prochain Powerball.

Les gagnants étaient attendus depuis le 4 novembre, première journée de la mise en place de ce dernier tirage.

La course au trésor a été tellement fulgurante que les panneaux d’affichage du montant n’ont pu suivre la marche, les chiffres ne dépassant pas les $999 millions 999 milles 999 dollars.

La chute

À l’échelle nationale, en 2014, on avait enregistré une baisse de 19% dans la vente des billets, tandis qu’à New York seulement la chute atteignait 44%.

En Californie, la diminution était de 21%. La vente était passée de473 $ millions en 2014 à 372 $millions en 2015.

On identifiait cette agonie dans tous les États membres du Powerball. La cause était confirmée : le montant du Gros Lot ne faisait plus rêver suffisamment les Américains.

Un demi-milliard de dollars n’était plus aussi emballant. Du menu fretin, presque.

Cette idée de génie de modifier le processus du tirage, était venue de la décision des organisateurs d’une autre loterie, le Méga Millions, qui avaient justement fait passer d’une chance sur 176 millions à une chance sur 259 millions la possibilité de gagner.

Le Méga Millions avait alors attribué le plus important Gros Lot aux États-Unis, soit 720 $ millions de dollars.

Ce gain astronomique avait, l’année suivante, provoqué une dégringolade de 48% des ventes de billets du Powerball.

Aujourd’hui, ce ne sont plus les centaines de millions qu’il nous faut, mais plutôt les milliards.

Le dicton « trop c’est comme pas assez » prend tout son sens.