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vendredi, mars 29, 2024

Descente aux enfers

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Depuis le début du camp d’entraînement, certains médias de Montréal multiplient les titres éronflants pour hausser le talent des joueurs du Canadien.

Pourtant, cette équipe est vouée à une place dans les bas-fonds de la Ligue nationale où logeront aussi les Sénateurs d’Ottawa.

Devant l’absence d’un seul surdoué dans son organisation,  l’équipe de Jeff Molson est condamnée au supplice pour quelques saisons.

Les départs de Max Pacioretty et d’Alex Galchenyuk, les deux seuls francs-tireurs de la formation, réduisent à la sécheresse l’offensive déjà famélique.

Depuis deux semaines, l’entraîneur Claude Julien a tenté maintes expériences pour parvenir à former un premier trio digne de ce nom.

Cette première ligne d’attaque, quelle que soit sa composition, montrera la pire fiche de tous les premiers trios dans la LNH à la fin des hostilités.

Brendan Gallagher et Paul Byron sont les deux seuls attaquants à avoir franchi le cap des 20 buts la saison dernière, Gallagher avec une solide production de 31 buts et Byron avec 20.

Seuls Jonathan Drouin avec 13 et Artturi Lehkonen avec 12 ont franchi la piètre barre des dix buts.

Ce ne sont pas les nouveaux venus Matthew Peca, Joël Armia,  Tomas Tatar ou Max Domi qui vont remplir le filet adverse. Ces nouveaux arrivants sont des abandonnés par leur ancienne équipe et aucun d’entre eux ne montre des performances flamboyantes. Quant au jeune Nick Suzuki, obtenu dans l’échange de Max Pacioretty avec Vegas, il devra attendre encore au moins une autre saison avant de  graduer à Montréal.

Durant le camp d’entraînement, les Jacob de la Rose, Michael McCarron et Nikita Scherbak ont fait la preuve qu’ils n’ont pas leur place dans la Ligue nationale.

Comme au cours des deux dernières saisons, ces trois joueurs ont été incapables de profiter de l’occasion qui s’offrait à eux.

Devant la faiblesse criante de cette attaque, il faudrait que la défensive se surpasse pour limiter les dommages, à commencer par le gardien Carey Price, dont on s’interroge à savoir s’il redeviendra le sauveur des siens après une saison de misère l’an passé.

Mais c’est reconnu que la brigade du Canadien est plus que vulnérable.

Julien sera privé de son pilier Shea Weber pour les trois premiers mois du calendrier. L’entraîneur du Canadien sait trop bien qu’aucun autre arrière ne pourra prendre adéquatement sa place.

Jeff Petry, un défenseur capable du meilleur comme du pire, tentera d’accomplir la besogne de premier défenseur. Mais il n’y arrivera pas. Et qui complètera ce premier duo à la ligne bleue?

Aucun candidat n’a la stature pour remplir ce rôle. Tout comme la première ligne d’attaque, ce premier tandem d’arrières terminera au dernier rang avec un bilan désastreux.

Les plus optimistes voient Victor Mete gagner du gallon. Mais son petit gabarit le rend vulnérable. Julien se retrouve avec un véritable casse-tête. Noah Juulsen n’a que 21 ans. Il devrait faire sa place.

Les plus optimistes voient Mike Reilly, Xavier Ouellet ou John Brook percer l’alignement. Probablement que ces trois arrières pourraient faire mieux que les Alzner, Schlemko ou Benn. Mais ces trois joueurs possèdent des contrats. Marc Bergevin devrait trouver un moyen de les écarter pour laisser la place à des défenseurs qui ont la possibilité de s’améliorer.

Mais quelle équipe voudra de ces joueurs? Pas de doute la défensive du Canadien est la plus démunie des 31 formations du circuit.

Les meilleures équipes comptent sur une profondeur de qualité ce qui leur permet d’occuper les premiers rangs. À ce niveau le Canadien traîne aussi de la patte. La relève est déficiente. On l’a bien vu l’an dernier chez l’équipe de Laval. Il faut du temps, beaucoup de temps, pour bâtir une équipe et surtout il ne faut pas se tromper lorsque vient le temps de repêcher les futurs hockeyeurs de l’organisation. Après le sabotage de plusieurs repêchages chez cette équipe, Marc Bergevin a, en juin dernier, défié la logique en ignorant deux jeunes élites très doués, Brady Tkachuk et Filip Zadina, préférant un joueur de centre, Jesperi Kotkaniemi, classé 13ème par les experts de la Ligue nationale.

Pourtant, la logique veut que l’on choisisse  le meilleur joueur disponible quel que soit le besoin de son équipe.

Tkachuk et Zadina devraient graduer avec les Sénateurs et les Wings dès cette saison alors que Kotkaniemi est considéré comme un projet de deux ou trois ans. Lorsque l’on analyse scrupuleusement la situation du Canadien, il est évident que cette équipe doit emprunter le sentier de la reconstruction, bien que Bergevin considère ce terme comme un sacrilège.

N’empêche qu’il devra sacrifier d’autres joueurs pour obtenir davantage de choix de repêchage.

Son équipe de recruteurs devra cesser de bousiller ce processus.  Sinon le redressement prendra une éternité.

Déjà que l’on ne voit pas du tout la lumière au bout du tunnel.

 

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